Parfois, il suffit d'ouvrir les yeux un peu plus, avec le regard du cœur, pour s'apercevoir tout à coup que nous ne sommes pas les seuls à vivre ce que nous vivons en ce moment présent, ou que nous avons vécus dans le passé et que certains ont survécu à la douleur causée par des chemins mille fois pires que les nôtres. Peu importe à quel point notre situation présente et notre passé nous font souffrir ; il existera toujours des personnes dans ce monde qui ont souffert et qui souffrent encore plus que nous. Et c'est par respect pour ces personnes là que nous n'avons pas le droit de nous lamenter sur notre sort. C'est notre choix de verser éternellement des larmes et de pousser des cris de colère à cause d'un passé injuste. Mais c'est aussi notre choix de nous dire qu’après avoir survécu au pire, plus rien ne peut nous empêcher d'atteindre enfin le bonheur tant recherché…

Sur la falaise de Sidi Bouzid, à Safi, je regarde au loin : à l'horizon, il y a toujours le soleil. Quand je suis entre quatre murs et que je ne peux l’apercevoir, je le cherche au fond de mon cœur et je le vois. J’ai besoin de m'évader. Il y a des jours où le boulot me tape trop sur le système. Mon cœur me crie de partir, de quitter cet institut, cette ville, mon pays, ce continent. Ceci peut paraître bizarre pour un sédentaire comme moi, mais j’ai un vœu cher : faire le tour du monde sur un voilier, même si je ne suis pas habitué à la mer. Un voyage sans destination précise, sans télé, ni portable, ni internet, ni infos. Un voyage sans tracas, ni devoir, ni attachement. Un voyage qui me fera découvrir, à la Grâce de Dieu, les beautés de la Création…

Elle est le miracle de la vie. Elle est fraternité et douce complicité. Elle est pareille à une fleur qui grandit et fleurit. Elle est tous les sens à la fois. Elle est un sourire partagé, une main tendue, un regard tendre. Elle est faite pour entendre ce qu'on ne peut dire, pour voir ce qui est invisible, pour se sentir sans se toucher même, pour dire, aimablement, à l’autre, ses défauts. J’ai nommé l’amitié, ce miracle de la vie. Là où elle existe, il n'y a point de solitude ; comment pouvons-nous être seuls quand un ami partage nos joies et peines ? Là où elle existe, il ne peut y avoir de pauvreté ; comment pouvons-nous être pauvres, quand nous avons un ami pour partager notre vie ? Là où elle existe, il n'y a point de tristesse ; comment pouvons-nous être tristes, quand nous avons un ami pour combler notre vie de joie, d'amusement et de bonheur ? Là où elle existe, il n'y a point d'échecs ; comment pouvons-nous être perdants, quand nous avons un ami adorable pour encourager et soulager notre cœur ? Là où elle existe, il y a espoir pour tout, car elle est la chaleur du cœur contre les intempéries de la vie ; comment pouvons-nous désespérer, quand nous avons quelqu’un qui se tient prêt avec nous et éclaire nos pensées ? Là où il y a de l'amitié, il y a la vie ; comment pourrons nous être morts, quand nous avons un ami qui fait de notre vie une vie rassurante et chaleureuse? L'amitié est un cadeau qui ne peut ni être acheté, ni être vendu. C’est une bénédiction rare et véritable, un trésor que chacun cherche à convoiter. De l'amour ? Il y en a toujours. De l'espoir ? On peut y croire. Mais l'amitié ? Il faut la gagner, la mériter, l’arroser pour la sauvegarder.

Je vous souhaite, de tout cœur, de trouver cet(te) ami(e), cet oiseau rare, ce frère, cette sœur, cet être unique qui fera rayonner votre vie et vous rendre meilleur(e) de jour en jour.