Situation explosive en Egypte. Malgré le couvre-feu des autorités, les foules des manifestants ne s’arrêtent plus. Des morts et des blessés jonchent les rues et les lits des hôpitaux des principales viles égyptiennes. Les pillards s’en mettent plein les poches. Les rassemblements hostiles au président Hosni Moubarak demandent son départ. C’est le chaos. Un remake de ce qui s’est passé en Tunisie, c’est ce que tout le monde pense. Et puis quoi donc après ? Le président Hosni Moubarak partira-t-il comme Ben Ali le tunisien, ou bien restera-t-il at-home avec la possibilité d’être jugé et destituées biens ? Je pense que ce président malade et âgé qui tient à peine sur ses genoux n’est pas le seul à incriminer dans toutes les accusations dont on le blâme ; il faut aussi juger démocratiquement ses ministres et toute son équipe qui a plongé le plus grand pays arabe dans une nonchalance diplomatique et a paralysé son économie. Ce serait injuste de fermer les yeux sur les fautes de son cabinet. En attendant, le vent du changement souffle sur le pays des pyramides et les manifestants, parmi lesquels de très nombreux jeunes , ont scandé des slogans en faveur de réformes sociales et politiques. Ils militent pour la démocratie et se révoltent contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage. Moubarak partira car il n’a pas le choix et pour que l’Egypte garde l’espoir de se reprendre et de sortir de sa torpeur. A qui le tour ? Je ne parle pas ici du monde arabe seulement, mais de toutes les dictatures occidentales, asiatiques et américaines qui prétendent être démocrates. A qui le tour, mesdames et messieurs ?...