Nous n’irons pas au mondial d’Afrique du Sud. Notre sélection de football a essuyé une cuisante défaite (3-1) devant son homologue gabonaise, à Libreville, en match de la cinquième et avant-dernière journée du groupe «A» des éliminatoires combinées Mondial/CAN 2010, ratant le train du Mondial et compromettant sérieusement ses chances d’aller au grand rendez-vous continental en Angola.
Nous n’irons pas en coupe du monde car nous ne le méritons pas. Nous avons mal joué et mal géré nos matchs. Nous étions et nous sommes la plus faible équipe du groupe, lors de ces éliminatoires, incapables de gagner un seul match à domicile.
Nous n’irons pas en coupe du monde et ce n’est pas la peine d’en faire un drame. Déception et désillusion, oui, mais ce n’est pas la fin du monde. Il y a du travail à long terme qui attend d’être réalisé. Repartir à zéro s’il le faut, voici ce qu’il convient de faire pour arrêter cette gangrène qui mine, non seulement le football national, mais le sport en général chez nous.
Nous n’irons pas en coupe du monde car l’anarchie et l’improvisation règnent dans notre fédération. Quatre entraîneurs et un conseiller sportif dirigent une équipe formée de clans, que voulez-vous que ça donne sinon des résultats mitigés, voire désastreux. On n’a pas laissé bosser tranquillement Badou ZAKI, ni Saïd AOUITA au niveau de l’athlétisme, et voilà le résultat.
Nous n’irons pas en coupe du monde car nos lions ont prouvé qu’ils étaient des lionceaux incapables de s’imposer et d’imposer le respect.
Nous n’irons pas en coupe du monde, ni même, soyons un peu réalistes, en coupe d’Afrique. Nous avons montré nos limites, en l’absence d’un coaching professionnel et responsable, ni plus, ni moins.
Nous n’irons pas en coupe du monde et nous nous contenterons de suivre cette compétition sur le petit écran en juin prochain, au café, sur des chaînes étrangères, car à n’en pas douter nos responsables n’auront guère les moyens de nous « payer » les droits de retransmission des matchs…