L’empathie c’est lorsqu’on sait se mettre à la place de l’autre et que l’on sent, intuitivement, ce que l’autre ressent. L’empathie en grec est en deux parties, en: dans; pathein: ressentir. Cela se retrouve très souvent dans l’attitude de deux personnes proches, des amis, des parents, des collègues, bref entre des êtres ayant des points communs. Mais quand j’entends quelques hauts responsables, des chefs d’Etats, voire une autorité religieuse dire sous les feux des caméras et devant les micros qu’ils éprouvent de l’empathie pour ce qui se passe à Gaza et qu’ils peuvent très bien se mettre à la place de la population locale, eh bien j’en doute ! Allez-y, beaux parleurs, mettez-vous à la place des palestiniens, passez ne serait-ce qu’une petite semaine parmi eux et jugez après. Si vraiment c’est de l’empathie, ce genre de sentiment que vous étalez à chaque fois qu’un débat est soulevé sur les malheurs des gazaouis, qu’est-ce qui vous empêche de désigner du doigt les coupables des massacres et de veiller à qu’ils soient jugés par une instance internationale ? Avouez plutôt que l’empathie, c’est envers ces individus que vous la ressentez. Ce n’est pas étonnant : ceux qui se ressemblent, s’assemblent…