On prétend toujours avoir gagné le combat. On raconte toujours qu'on est satisfait de notre présent et que le passé ne nous fait plus de mal. Et on y croit tellement, on le répète souvent. Mais les cicatrices seront toujours là. Nos souvenirs resteront à jamais bien ancrés au fonds de nous. Certes, le temps rendra les choses un peu moins lourdes, les regrets moins apparents, mais tout sera toujours là. Pour les champions aussi c’est le même sentiment, en dépit des déclarations devant micros et caméras. Je prends comme exemple le meilleur tennisman de l’histoire, jusqu’à présent, le suisse Roger Federer. Finalement, il a tenu sa promesse. Il y est arrivé. Il a repris sa place de numéro un mondial, en remportant, après Rolland Garros, le titre de champion de Wimbledon devant un adversaire coriace jusqu’au bout. Federer nous a de nouveau donné, dimanche dernier, une leçon de détermination et de combativité. Les défaites passées ? Il aura beau dire qu’elles font partie du passé, il n’en demeure, à mon avis, qu’elles ont été le facteur motivant son retour au top de la beauté du jeu et du classement, le tout avec la même humilité qui le caractérise. Encore une fois, merci pour ces leçons, Cher Monsieur, et bonne continuation. Nous attendons de davantage de réussite et de persévérance, de votre part. Enfin, je souhaite, en passant, que nos sportifs, responsables, cadres et joueurs, qu’ils soient marocains, égyptiens, algériens, irakiens, saoudiens, émiratiens ou autres, suivent l’exemple, au lieu de chercher des excuses après chaque défaite. Les déboires, les échecs, les déceptions aussi forment et éduquent, il suffit de ne pas oublier et de se relever…